Emprunter quand on est malade va devenir plus facile
21/10/2010 - La Tribune
La nouvelle version de la convention Aeras (s'Assurer, Emprunter en Risque Aggravé de Santé) est en voie de finalisation. Elle devrait permettre à davantage de personnes malades de souscrire un emprunt.
Les malades connaissant ou ayant connu un risque aggravé de santé pourront bientôt emprunter plus facilement et à des coûts moins exorbitants auprès des banques. La convention Aeras (s'Assurer, emprunter en risque aggravé de santé), valable pendant trois ans (du 1er janvier 2010 au 1er janvier 2013) et dont bénéficient actuellement près de 400.000 personnes, va faire l'objet d'un avenant. Il est actuellement en cours de négociations entre les ministères de la Santé, de l'Économie, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), les banques et les assurances. Pour l'heure, les discussions sont bien avancées mais bloquent encore sur un point : la garantie invalidité.
Mais certaines avancées pour les malades sont d'ores et déjà acquises. Le nouveau texte en voie de finalisation, qu'a pu lire "La Tribune", entend ainsi renforcer l'information des futurs emprunteurs, en leur indiquant le montant de l'écrêtement dont ils peuvent bénéficier sur la durée du prêt. Il prévoit également de renforcer les plafonds de revenus en traitant distinctement les célibataires et les couples ou bien de prendre en charge intégralement la surprime d'assurance dans le cadre du dispositif d'écrêtement. Autre avancée : le plafond pour les prêts immobiliers ou professionnels passerait de 300.000 euros (capital + intérêts) à 320.000 euros (capital uniquement) soit une hausse de 7%. Quant aux crédits à la consommation dédiés (exemple : achat de voiture), ils verraient le montant de leur plafond passer de 15.000 euros à 17.000 euros (+ 13%).
Mieux informer
Dans ce texte, les assureurs s'engagent également à actualiser les questionnaires au regard des progrès de la médecine. Sur un plan plus pratique et pour éviter les incompréhensions, est prévue une harmonisation de la formulation des questions ayant le même objet pour les questionnaires de santé. Tout comme la poursuite des efforts d'information des réseaux bancaires en direction des futurs emprunteurs, via notamment la formation des chargés de clientèle. Ou une meilleure association des courtiers d'assurance à la mise en oeuvre du dispositif Aeras. Enfin, alors que le site Internet Areas sera rénové, une campagne d'information sur la convention devrait voir le jour l'année prochaine, 2011 étant l'année des patients et de leurs droits.
Isabelle Moreau - La Tribune